Justice/Opérations « mains propres »: l’étau se resserre sur Kabinet Sylla « Bill Gate », ancien intendant à la Présidence de la République.

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L’homme, ponte de l’ancien régime d’Alpha Condé est à la tête du grand conglomérat DJOMA qui ratissait large dans tous les secteurs et segments stratégiques de l’économie guinéenne. Resté dans le viseur de la grande croisade que les nouvelles autorités (sous l’impulsion du Colonel Doumbouya) ont lancé contre les détournements des deniers publics, Bill Gate et ses sociétés sont désormais pleinement et formellement dans le collimateur de la COUR DE REPRESSION DES INFRACTIONS ECONOMIQUES ET FINANCIERES (CRIEF).

En effet, la machine judiciaire s’est mise en branle depuis que l’Agent judiciaire de l’État avait saisit le Procureur Général de la République qui, à son tour, avait instruit la CRIEF de passer à l’action dans les poursuites visant une dizaine de dossiers.

 Ce jeudi, 27 janvier 2022, le Procureur Spécial de la CRIEF a ainsi formellement ouvert  une information judiciaire en saisissant la chambre de l’instruction de la dite Cour. Par le biais d’un communiqué publié par voie de presse, Mr Aly Toure, Procureur Spécial près la COUR DE REPRESSION DES INFRACTIONS ECONOMIQUES ET FINANCIERES (CRIEF) a tenu à informer  » le peuple de Guinée que suivant courrier en date du 26 janvier 2022 de Monsieur le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Kaloum et conformément à l’article 21 de l’ordonnance numéro 2021 / 007/PRG/CNRD/SGG du 20 décembre 2021 portant création, compétence, organisation et fonctionnement de la CRIEF, que la CRIEF a été saisi du dossier de la procédure suivie contre les sociétés : DJOMA SA, DJOMA LOGISTIQUE et DJOMA GROUPE SA.

Ces sociétés qui seraient goupillées par l’ex intendant et richissime Sylla BILL Gâte sont, d’après le communiqué « toutes poursuivies pour des faits de : Corruption dans le secteur privé, Détournement de deniers publics, Faux et usage de faux en écriture publique, Vol en bande organisée, Recel de fonds publics, Enrichissement illicite, Concussion, Abus d’autorité, Blanchiment de capitaux et complicité ».

Le Procureur Spécial, Aly Toure précise par ailleurs, que  » ces faits sont prévus et punis par les articles 373, 499, 585, 764, 771, 775 et 776 du code pénal ainsi que l’article 7 de la loi sur le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme en République de Guinée« .

Le communiqué de la CRIEF précise plus loin « qu’après analyse et examen minutieux de la dite procédure et suivant réquisitoire introductif en date du 27 janvier 2022, nous avons requis l’ouverture d’une information judiciaire en saisissant la chambre de l’instruction de la Cour, contre les sociétés mises en cause pour les infractions précitées ».

Et de poursuivre « que les Magistrats instructeurs sont déjà au travail pour l’instruction correcte et effective de ce dossier. Le public sera informé régulièrement de l’évolution de cette affaire, chaque fois que la nécessité se fait sentir » conclut, le Procureur Spécial, Mr Aly Touré. Le dossier Djoma ouvrira donc le bal d’une opération  » mains propres » pour éclairer le grand public au tour d’une dizaine de dossiers chauds ayant faits objets d’instructions préliminaires au niveau de l’Inspection Générale d’Etat (IGE) ou d’audits bouclés.

 

Il y a à peine quelques jours, L’empereur des poursuites, le Procureur Général de la République, Alphonse Charles Wright  affirmait être persuadé, en saisissant la CRIEF « qu’il est constant que les faits précités dans les affaires et dossiers audites sont constitutifs d’infractions qui portent gravement atteinte à la confiance publique et aux intérêts publics. Nul doute, que ces faits de corruption, de détournement, d’utilisation des biens publics à des fins personnels ; l’enrichissement illicite demeurent les causes premières des dérapages budgétaires fréquents » confiance t il à la presse.
Mais de l’avis de beaucoup de spécialistes de la chose judicaire et autres critiques de la place, le principal enjeu de ce premier Dossier chaud sur la table de la CRIEF sera inéluctablement la bataille des procédures quant au respect de la forme et plus tard du fond.
civinewsguinee

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