L’homme, ponte de l’ancien régime d’Alpha Condé est à la tête du grand conglomérat DJOMA qui ratissait large dans tous les secteurs et segments stratégiques de l’économie guinéenne. Resté dans le viseur de la grande croisade que les nouvelles autorités (sous l’impulsion du Colonel Doumbouya) ont lancé contre les détournements des deniers publics, Bill Gate et ses sociétés sont désormais pleinement et formellement dans le collimateur de la COUR DE REPRESSION DES INFRACTIONS ECONOMIQUES ET FINANCIERES (CRIEF).
En effet, la machine judiciaire s’est mise en branle depuis que l’Agent judiciaire de l’État avait saisit le Procureur Général de la République qui, à son tour, avait instruit la CRIEF de passer à l’action dans les poursuites visant une dizaine de dossiers.

Ces sociétés qui seraient goupillées par l’ex intendant et richissime Sylla BILL Gâte sont, d’après le communiqué « toutes poursuivies pour des faits de : Corruption dans le secteur privé, Détournement de deniers publics, Faux et usage de faux en écriture publique, Vol en bande organisée, Recel de fonds publics, Enrichissement illicite, Concussion, Abus d’autorité, Blanchiment de capitaux et complicité ».
Le Procureur Spécial, Aly Toure précise par ailleurs, que » ces faits sont prévus et punis par les articles 373, 499, 585, 764, 771, 775 et 776 du code pénal ainsi que l’article 7 de la loi sur le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme en République de Guinée« .
Le communiqué de la CRIEF précise plus loin « qu’après analyse et examen minutieux de la dite procédure et suivant réquisitoire introductif en date du 27 janvier 2022, nous avons requis l’ouverture d’une information judiciaire en saisissant la chambre de l’instruction de la Cour, contre les sociétés mises en cause pour les infractions précitées ».
Et de poursuivre « que les Magistrats instructeurs sont déjà au travail pour l’instruction correcte et effective de ce dossier. Le public sera informé régulièrement de l’évolution de cette affaire, chaque fois que la nécessité se fait sentir » conclut, le Procureur Spécial, Mr Aly Touré. Le dossier Djoma ouvrira donc le bal d’une opération » mains propres » pour éclairer le grand public au tour d’une dizaine de dossiers chauds ayant faits objets d’instructions préliminaires au niveau de l’Inspection Générale d’Etat (IGE) ou d’audits bouclés.
