C’est une des composantes essentielles du volet assistance technique que le groupe de la Banque mondiale apporte à la Guinée dans le cadre de la mise en œuvre du partenariat stratégique….l’atelier de formation et de renforcement des capacités d’une trentaine d’agents et cadres guinéens impliqués dans la gestion et la fiscalité minière.
L’atelier de 3 jours organisé du 18 au 20 Octobre 2023 à Conakry, animé par l’expert fiscaliste international, spécialisé en prix de transfert, Mehdi Ben Brahim a mobilisé des cadres inspecteurs, conseillers techniques, chefs de sections et autres techniciens labo, venus des impôts, de la douane et du Ministère des Mines et de la Géologie. La thématique Prix de transfert et son rôle central dans l’amélioration et le renforcement de la fiscalité minière en Guinée ont été largement abordés et développés.
Intervenant lors de la cérémonie de clôture de l’atelier, le vendredi 20 octobre, le Représentant résident de la Banque mondiale en Guinée s’est félicité de la tenue de cet atelier de renforcement de capacités des cadres et agents d’un pays dans lequel le secteur minier constitue le moteur de la croissance. Mr Issa Diaw, rappellera qu’en Guinée, comme dans certains pays qui tirent la grande part des revenus du secteur minier, la collecte des recettes présente diverses faiblesses et insuffisances. Rajoutant que les prix de transfert ont un impact direct sur les bases imposables dans les pays d’origine et de résidence des entreprises surtout qu’il s’agit essentiellement du transfert de bénéfices imposables dans un pays où les activités sont menées vers des pays à fiscalité avantageuse. Il est donc fondamental précisera-t-il, que les prix de transfert au niveau national favorisent une concurrence équitable en faveur du pays. »
Et de conclure, « cette formation va permettra aux agents et cadres impliqués dans la fiscalité minière d’être au fait de leur travail pour être performant permettant au pays d’accroître et d’améliorer ses revenus miniers. je suis convaincu que les enseignements que vous avez bénéficies de cet atelier consolideront davantage vos connaissances et vous aiderons à contribuer à l’amélioration de la collecte des ressources minières en faveur de la Guinée et des Guinéens », confiera Mr Issa Diaw.
Il est en effet établi que la Guinée est un pays minier mais qui peine à tirer un maximum profit de ses ressources en faveur des populations. Prenant conscience de ce défi, le Gouvernement Guinéen avec l’appui de ses partenaires cherche à y remédier en formant ces cadres et techniciens afin de les mettre au diapason de l’évolution du monde minier. L’arrêté sur le prix de transfert pris par le Gouvernement obéit à cette approche, soulignera le Directeur Général Adjoint des Impôts, dans son discours de clôture.
Mr Dan Lamah après avoir félicité et remercié la Banque mondiale pour cet appui a réitéré la volonté et l’engagement du Gouvernement « à mettre tout en œuvre pour le renforcement et l’amélioration de la gestion de la fiscalité minière afin d’accroître les revenus du pays. La formation de ces cadres et agents en est une parfaite illustration », affirmera-t-il. Le DGA des Impôts, intervenant au nom de son Directeur Général, exhortera à cet effet, les cadres bénéficiaires de la formation à l’utiliser à bon escient dans leurs activités quotidiennes en lien avec les opérateurs miniers pour qualifier la gestion dans ce secteur vital.
Quant aux participants, ils ont exprimé toutes leurs reconnaissances à l’expert formateur, Mehdi Ben Brahim et au staff technique de la Banque mondiale, notamment Mme Touré Fatoumata, spécialiste en gestion financière, Mr Serge Koffi, expert fiscaliste et à Mme Julia Dimitrie, chargée du secteur public pour leur dévouement et implication dans la réussite de l’atelier.
Mr Yakouba Kourouma des Mines et Mme Lama Sere Sangare des impôts se sont réjouis de la qualité de la formation reçue, du niveau des échanges et de la pertinence des outils partagés au cours de l’atelier. Ils s’engagent à mettre en valeur les enseignements acquis pour être performant à la tâche au cours des prochaines missions de terrain.
Rappelons que selon des études statistiques du FMI, les pays africains perdent chaque année entre 450 et 730 millions de dollars US en impôts sur les sociétés en raison des pratiques fiscales des entreprises minières multi nationales.
Ibrahima Ahmed Barry, Expert senior, Journaliste Consultant pour civinewsguinee.com