Mali/Embargo : Bamako empêché d’accéder à 30 milliards FCfa sur le marché de l’UEMOA.

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A peine la batterie de sanctions économiques,  financières et commerciales décidée par le Sommet de la CEDEAO d’Accra, le Gouvernement malien commence a être touché par les effets immédiats des mesures draconiennes édictées contre la junte.

En effet, aux termes de cet’ embargo jugé  » inhumain et injuste » par le Pdt Assimi Goita Bamako vient de se voir bloqué l’accès au marché monétaire de l’Union Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA). Une première décision qui l’empêche de mobiliser sur ce marché, des fonds destinés à renflouer sa trésorerie. Selon l’agence Reuter, citant une source de l’UEMOA, en charge de l’émission des titres de l’ Institution,  « l’emprunt de 30 milliards FCfa prévu ce 12 janvier 2022, à travers une émission de bons assimilable du trésor (Bat) de maturité 12 mois a été annulée ».

Conséquence immédiate de cette décision, rajoute la source  » le gouvernement malien ne sera pas donc être  en mesure de lever des fonds pour financer son budget ou financer certains projets importants ». L’embargo contre le Mali suscite une vive controverse dans la sous région et dans le monde.
L’ancien chef de la diplomatie sénégalaise, Cheik Tidiane Gadjo s’est élevé contre cette décision qui vise  » à étrangler un peuple frère suffisamment éprouvé par la crise sécuritaire, la covid et la précarité que l’on souhaite pourtant aider » clame t il. Pour cet éminent diplomate, la CEDEAO et les dirigeants africains devraient plus tôt savoir « écouter les maliens pour les aider à leur rythme à régler la crise dans ce pays ami et frère au risque de voir son implosion impacter toute la sous région ».

L’heure n’est pas au blocus a t on déjà clairement indiqué du côté de Conakry, où le CNRD a dit « ne pas être concerné par les décisions de la CEDEAO, le pays étant depuis septembre  2021, suspendu de ses instances ». Dans la foulée de cette déclaration, le Gouvernement guinéen se dit solidaire des maliens en confirmant l’ouverture de ses frontières aériennes, maritimes et terrestres avec le Mali, de même qu’avec tous les autres pays de la région.

Il est important de souligner que le cas malien déborde de plus en plus de son cadre régional et sous régional  et s’invite dorénavant à la tribune du Conseil des sécurité des Nations Unies ou Français, Britanniques et Américaines font face à l’opposition ferme des Chinois et Russes dans la conduite à tenir pour gérer la crise malienne. Moscou et Pékin imposent leur embargo à toute décision allant dans le  sens de l’étouffement du Mali.

A rappeler que le 11 janvier dernier, la France et les États-Unis avaient annoncé leur soutien aux sanctions de la CEDEAO contre la junte au pouvoir au Mali.

Une situation qui à l’image du blocage des titres de l’UEMOA risque dans la durée, d’étouffer le pays en provoquant de graves problèmes de liquidité pour l’économie malienne subissant de plein fouet les effets de la crise sanitaire de la Covid-19 ainsi que l’instabilité dans le nord.

Au delà de l’aspect institutionnel de ces sanctions, les premières victimes sont les populations qui échangent entre elles, sans tenir compte des frontières physiques. Elles constituent ces sanctions, une double peine pour les citoyens déjà victimes de l’ampleur gouvernance des politiques et élites corrompus à la tête des États et maintenant, de la guéguerre de leadership des Chefs d’États en déphasages avec les attentes des populations sans oublier ces zones d’influences et la guerre par procuration que se livrent les super puissances sur le continent.
Alors veut on sauver le patient malien à travers ce régime de sanctions, ou achever le malade avec la potion des remèdes administrés sous forme d’embargo fatal ?
Wait and see !

Civinewsguinee.com

1 COMMENTAIRE

  1. La junte au Mali à trop exagéré car on dit c’est une transition pas un mandat concernant la Guinée ils ont tout à fait raison parceque ils sont tous même

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